•Épée de St Dizier, fin Vème/début VIème siècle•

***English version / Version française***

Reconstitution de l’épée de St Dizier (Haute-Marne), retrouvée dans une tombe aristocratique et datée fin Vème/début VIème siècle. Un projet réalisé en commun avec Hervé Lacassagne (orfèvre) Dominique Humbert (artisan du cuir et spécialiste des fourreaux).
Il s’agit d’une commande spécial qui a été présenté dans plusieurs musées dont celui de St Germain en Laye.

Concernant l’épée, c’est une reconstitution difficile, surtout pour Hervé et Dominique car la monture et le fourreau sont en très mauvais état. Avec une lame prise au piège dans son fourreau d’origine et des détails parfois difficilement lisibles.

Pour ma part, je n’ai réalisé que la lame (Hervé s’est occupé de toute la réalisation de la monture et des garnitures du fourreau ainsi que du montage final et Dominique a réalisé le fourreau très sobre.
Il est bien entendu que cette épée est une interprétation au plus proche de ce que nous savons sur cette épée.

La lame est forgée en acier feuilleté à lecture damassé (même si l’étude n’a pas permis de définir la construction de la lame originale, le commanditaire a tenu à partir sur cette construction composite).
Composée de deux torsades damassées de 46 couches de fer et d’acier ainsi que d’un tranchant rapporté de 150 cm de longueur enroulé autour de ces torsades et ressoudé à chaude portée par martelage, cette lame possède une section lenticulaire, sans gouttière. Il s’agit d’une lame très robuste et dotée d’une grande résistance à la flexion, resistance due à sa construction multibarreaux et surtout à sa section en lentille la rendant naturellement rigide.

La garde droite est réalisé en noyer. L’avant est recouvert d’une coque forgée en argent qui est ensuite recouvert d’or (technique qui porte le très beau nom de « vermeil »). Cette coque est fixé au bois à l’aide de deux rivets.
A l’origine, cette partie métallique sert à rigidifier le montage et non à protéger des coups d’épée.
Sur le bois de la garde et sur une seule face est clouée une plaque en vermeil ciselé.

La fusée en noyer reprend la forme de certaines poignées de spathas romaines (épées longues utilisées par la cavalerie).
A l’arrière de cette fusée se trouve un insert forgé en vermeil ciselé et ajusté sur le bois par forgeage.

Le pommeau est conçu comme la garde, à savoir, une plaque en vermeil riveté au bois.
L’arrière du pommeau est recouvert d’une coque en vermeil en forme de marteau ciselé. Ce marteau possède un anneau immobile (lien symbolique entre le possesseur de l’épée et son chef).
Ce marteau sert de rosette en haut du pommeau et recouvre en la cachant, la soie de la lame riveté au bois.

A la demande du client, tout les rivets sont en argent et leurs têtes sont aussi couvertes d’or.

La lame est entièrement forgée.

L'ensemble est réalisé et poli à la main.

Quelques caractéristiques:

Longueur totale: 90 cm
Longueur de la lame: 75,5 cm
Largeur de la lame: 5 cm
Longueur de la fusée: 9,5 cm
Point d'équilibre situé à 22 cm de la garde
Poids: environ 900 grammes


This week, I come to present you the reconstruction of the sword of St Dizier. A project featuring Hervé Lacassagne (jewelmaker) and Dominique Humbert (scabbardmaker) as part of a project commissioned and presented in several french museums including St Germain en Laye Museum.

Concerning the sword, it is a difficult reconstitution, especially for Hervé and Dominique because the mount and the scabbard are in very bad condition. With a blade trapped in its original sheath and details sometimes difficult to read, it was a bit of a puzzle, but we like it!
For my part, I just realized the blade (Hervé took care of the whole realization of the frame and the metal parts of the sheath and the final assembly and Dominique realized the sober scabbard, I will try to post it in a next album).
It is understood that this sword is an interpretation closest to what we know about the original sword.

The blade is forged damascus steel (although the study did not define the construction of the original blade, the customer held from this composite construction).
Consisting of two twisted damascus 46 layers of iron and steel as well as a sharp reported of 150 cm length wrapped around these ingots twisted bars made of damascus and welded with hammer, this blade has a lenticular section, without fuller. This is a very robust blade and with a large bending strength, resistance due to its construction and multilingots especially its lenticular section making naturally rigid.

The straight guard is made of walnut wood. The front is covered with a forged silver hull which is then covered with gold (technique which bears the very beautiful name of "vermeil"). This hull is fixed to the wood with two rivets.
Originally, this metal part serves to rigidify the assembly and not to protect from blows of sword!
On the wood of the guard and on one face is nailed a plaque in gilt vermeil chiseled.

The walnut wood handle takes the form of certain grip of Roman spathas (long swords used by the cavalry).
At the back of this handle there is a forged insert in gilt vermeil and adjusted on the wood by forging.

The pommel is designed as the guard, namely, a vermeil plaque riveted to the wood.
The back of the pommel is covered with a hull hammer-shaped and chiseled. This hammer has a stationary ring (symbolic link between the owner of the sword and its leader).
This hammer serves as a rosette at the top of the pommel and hides the riveted tang of the blade riveted to the wood.
It goes without saying (or not) that the fine layer of fragile gold is deposited on the silver only after forging and polishing in the construction of each vermeil part.

At the customer's request, all the rivets are made of silver, and their heads are also covered with gold.

The blade is entirely forged.

The whole is realized and polished by hand.

Some features:

Total length: 90 cm
Blade length: 75,5 cm
Blade width: 5 cm
Length of the grip: 9,5 cm
Balance point at 22 cm of the guard
Weight: about 900 grams